EAUX BONNES

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Aigas-Bonas ou Aygue-Boune)

Ce village qui me tient tant à cœur. Avec mon épouse nous l’avons découvert en Janvier 2019. Se fut une surprise de voir ces immeubles Haussmanniens accrochés à la montagne dans ce creux du début de la vallée d’Ossau

ENTREE DE EAUX BONNES.
Photo: jpbearn.fr
ENTREE DE EAUX BONNES. Photo: jpbearn.fr

Eaux-Bonnes, Station thermale, 243 habitants (*), altitude 715 m. Les bienfaits thérapeutiques des eaux furent connus dès le XVIe siècle et c’est au XIXe siècle que la station prit véritablement son essor.
D’illustres personnages et artistes vinrent alors se soigner et se distraire aux Eaux-Bonnes. L’impératrice Eugénie en fit sa station attitrée (son influence sur l’architecture du village) . Elle devint alors un haut lieu de villégiature de divertissements mondains.

HOTEL DE L'EPOQUE NAPOLEON III. Photo: jpbearn.fr
HOTEL DE L’EPOQUE NAPOLEON III. Photo: jpbearn.fr

L’architecture des bâtiments, les jardins et promenades (la promenade horizontale offre un magnifique panorama sur la vallée) restent les témoins de cette époque romantique.

La petite cité des Eaux-Bonnes fut bâtie à partir du XVIIIe siècle auprès d’une source thermale. Le jardin Darralde, autour duquel se groupent les principaux hôtels, constitue le centre de la station.

LIEU DE LA PREMIERE SOURCE. 
Photo: jpbearn.fr
LIEU DE LA PREMIERE SOURCE. Photo: jpbearn.fr

La commune est drainée par le Valentin, la Sourde, le Cély, le ruisseau de Louesque, le ruisseau de Portaig, le ruisseau des Blanques, le ruisseau d’Esquerra, et par divers petits cours d’eau, constituant un réseau hydrographique de 46 km de longueur totale.

Le Valentin, d’une longueur totale de 14,2 km, prend sa source dans la commune et s’écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave d’Oloron à Laruns.

Les premières traces d’occupation remontent au néolithique et à l’âge de bronze : on a en effet trouvé sept squelettes humains et trois vases au lieu-dit la Carnala.

C’est au cours du xvie siècle qu’est citée, pour la première fois dans la bibliographie, l’édification d’un bâtiment. C’est un hôpital militaire, construit par François Ier et destiné aux Béarnais blessés à la bataille de Pavie (1525) par de nouvelles armes : les arquebuses.

Un siècle plus tard, en 1648, la comtesse d’Ancenis prenait l’eau aux Eaux-Bonnes mais logeait prudemment au château de Béost.

EAUX BONNES SOUS LA NEIGE.
 Photo: jpbearn.fr
EAUX BONNES SOUS LA NEIGE. Photo: jpbearn.fr

En 1771, le comte Antoine-Marie de Cluzel, officier de l’armée de Condé, écrit y avoir fait construire la « première maison honnête, avec vitres ».

 Dans les années 1830, l’ancien établissement thermal est reconstruit, ainsi qu’une nouvelle église et la maison des communes (appelée maison du Gouvernement, c’est l’actuelle mairie). En avançant dans le xixe siècle, le style Second Empire apparaît: le nombre d’étages augmente significativement, les ouvertures sont plein cintre, la brique rouge est utilisée pour les façades, les balcons avec encorbellements apparaissent. En 1861, la première pierre de l’hôpital militaire est posée par l’impératrice Eugénie. Dès cette époque, l’ensemble des bâtiments de la cité est alimenté en eau par un aqueduc de 1400 m qui capte la fontaine d’Iscoo.

LE CASINO DE EAUX BONNES. 
Photo: jpbearn.fr
LE CASINO DE EAUX BONNES. Photo: jpbearn.fr

C’est à cette deuxième moitié du xixe siècle, qui connut une véritable « fièvre thermale », que l’on doit les grands hôtels de la rue Castellane (rue qui jusque-là servait de parc à charrettes). En 1868, plus d’une centaine de maisons sont recensées pour une population de 750 habitants. Les travaux de construction des bâtiments de la rue d’Aas (qui deviendra plus tard rue de la Cascade) débutent vers 1856, .

HOTEL DES PRINCES. 
Photo: jpbearn.fr
HOTEL DES PRINCES. Photo: jpbearn.fr

Les sources thermales jaillissent depuis des millions d’années dans le creux de ce vallon du Haut-Béarn. Leurs propriétés curatives sont sans doute connues depuis des temps immémoriaux. Du temps où seuls les médicaments offerts par la nature existaient, elles représentaient vraisemblablement une grande valeur. Avant le xviie siècle, la relation de l’homme à l’eau est quasiment divine. L’héritage gallo-romain est encore dominant : les Romains occupèrent la région jusqu’au ve siècle et leurs apports culturels et techniques furent importants.

Les sources des Eaux-Bonnes sont citées pour la première fois en 1462. Leur appartenance, longtemps disputée entre Aas et Assouste, est enfin concédée au premier des deux villages.

Le peintre Eugène Delacroix accompagne aux thermes d’Eaux-Bonnes en 1845 son ami peintre de paysage Paul Huet qui vient y soigner « un engorgement du poumon »

Deux sources sont exploitées (encore de nos jours) sur les neuf existantes. L’une, nommée Source vieille, jaillit à une température de 44 °C au pied de la Butte au trésor. L’autre, la Source froide, est captée en face du bâtiment de la Mutuelle Générale des PTT à une température de 13 °C. Leurs propriétés permettent de soigner l’ensemble des voies respiratoires, les rhumatismes et séquelles de traumatismes ostéo-articulaires.

Aujourd’hui les thermales ont été rénovées avec une piscine a l’étage dans une bulle.

LES THERMES ACTUELLES. 
Photo: jpbearn.fr
LES THERMES ACTUELLES. Photo: jpbearn.fr

Le prestigieux village a perdu beaucoup de son passé glorieux il reste néant moins tous les immeubles haussmannien qui est une surprise en arrivant dans ce début de montagne au bout de la Vallée d’Ossau.

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